Productions végétales
Dernière mise à jour le 17 février 2025
Retour sur la 13ème édition organisée à Laqueuille.
« C’est la capacité d’un système à s’ajuster aux contraintes. L’adaptation, c’est passer à l’action : changer sa date de fauche ou de vêlage. Pour être résilient, il faut avoir une réflexion globale à l’échelle du système. »
Il a ainsi introduit les discussions autour des multiples leviers d’adaptation évoqués dans le cadre de cette journée, tant au niveau des pratiques agricoles que de la gestion des systèmes fourragers.
« Plus il y a de diversité, plus les prairies résistent aux sécheresses. La qualité du sol et les pratiques agricoles jouent également un rôle clé dans cette résilience. »
Il a souligné que la capacité des prairies à s’adapter repose sur leur composition et la manière dont elles sont entretenues.
« La gestion du pâturage au printemps détermine l’autonomie fourragère pour toute l’année. Le changement climatique avance la date de mise à l’herbe – par exemple, à St-Genès-Champanelle, elle est passée du 7 avril en 1980 au 25 mars en 2015, et pourrait encore avancer d’ici 2050. »
Elle a insisté sur l’importance de techniques plus précises de gestion du pâturage pour faire face à ces évolutions, et a recommandé l’usage d’outils comme le bulletin Info Prairie (basé sur les sommes de température) pour prendre des décisions éclairées.
« Miser sur la diversité, c’est s’assurer une flexibilité face aux imprévus et une meilleure stabilité dans la durée. » Toutefois, elle a aussi mis en garde contre une complexité excessive qui pourrait rendre la gestion de l’exploitation plus difficile.
L’après-midi a été consacré à des ateliers pratiques pour concrétiser les échanges du matin. Répartis en sous-groupes, les participants ont pu discuter de leviers spécifiques à activer sur leurs exploitations avec des experts de la Chambre d’agriculture, des CUMA, de la FDGEDON : régénération des prairies, gestion des effluents, sécurisation de l’abreuvement ou encore la lutte contre le campagnol.
Trois axes principaux ont été développés lors de ces ateliers :
Ces échanges ont permis aux agriculteurs de repartir avec des solutions concrètes pour améliorer la résilience de leurs systèmes d’exploitation.
« Nous sommes un groupe d’éleveurs laitiers qui se réunit régulièrement depuis 15 ans. En 2019, face à la sécheresse, nous avons fait appel aux conseillers de la Chambre pour ajuster nos pratiques. Ensemble, nous avons évalué nos données et mis en place plusieurs scénarios pour mieux gérer les périodes de pénurie de fourrages. Ce travail collectif nous a permis de progresser. »
Il a souligné l’importance de l’entraide entre éleveurs et l’accompagnement technique pour surmonter les défis climatiques. Travailler en groupe et échanger des solutions avec d’autres agriculteurs, sont gages de réussite pour maintenir une production durable.
Consultez le programme de l'édition 2024